Les propositions subordonnées circonstancielles

 


La subordonnée circonstancielle de temps

La proposition subordonnée circonstancielle de temps (appelée aussi temporelle) est utilisée pour situer l’action dans le temps. Elle remplit la fonction de complément circonstancielle de temps.

La proposition subordonnée circonstancielle de temps peut exprimer :

1)- La simultanéité lorsque l’action de la principale dont elle dépend se réalise en même temps que l’action de la subordonnée. 

Elle commence alors par : alors que, au moment où, comme, depuis que, lorsque, pendant que, quand, tandis que. Son verbe est conjugué à l’indicatif.

Exemple :

Pendant qu’il révise ses leçons, il regarde la télévision.

La subordonnée débute par « pendant qu’ ». Elle est conjuguée à l’indicatif.

L’action de la principale a lieu en même temps que celle de la subordonnée. (Simultanéité)


2)- L’antériorité lorsque l’action de la principale dont elle dépend se réalise avant l’action de la subordonnée. Elle commence alors par : avant que, en attendant que, jusqu’à ce que, jusqu’au moment où. Attention : son verbe est conjugué au subjonctif.

Exemple :

Avant que son frère ne revienne, il range sa chambre.

La proposition subordonnée commence par « avant qu’ ».

Elle est au subjonctif.

L’action de la principale a lieu avant celle de la subordonnée. (Antériorité)

 

3)- La postériorité lorsque l’action de la principale dont elle dépend se réalise après l’action de la subordonnée. Elle commence alors par : après que, aussitôt que, dès que, depuis que, quand, lorsque. Son verbe est conjugué à l’indicatif.

Exemple :

Depuis qu’il refait du sport, il a meilleure mine.

La subordonnée commence par « depuis que ». Elle est conjuguée à l’indicatif.

L’action de la principale se déroule après celle de la subordonnée. (Postériorité)


La proposition subordonnée circonstancielle de but

La proposition subordonnée circonstancielle de but (appelée aussi finale) est utilisée pour exprimer l’intention, l’objectif à atteindre ou au contraire à éviter.

Elle peut commencer par : pour que, afin que, de sorte que, de crainte que, de peur que, etc.

Elle se conjugue au subjonctif car elle n’exprime pas un résultat certain, mais une intention.


Exemple :


Il met la voiture au garage pour qu’elle soit protégée de la tempête qui approche.

Le verbe « soit » est au subjonctif.

La subordonnée commence par « pour que ».

Elle exprime l’intention. (Protéger la voiture de la tempête qui approche.)

C’est bien une subordonnée de but. (Appelée aussi finale.)

La proposition subordonnée circonstancielle de cause

La proposition subordonnée circonstancielle de cause (appelée aussi causale) est utilisée pour indiquer la raison pour laquelle l’action est accomplie.

Elle peut commencer par : comme, du moment que, d’autant plus que, d’autant moins que, parce que, puisque, étant donné que, sous prétexte que, vu que, attendu que, dès lors que, soit que … soit que. (Ce sont des subordonnants.)


 


Elle se conjugue à l’indicatif ou au conditionnel.


 


Lorsqu’il y a 2 propositions subordonnées circonstancielles de cause (ou plus), la 2 ème (et celles qui suivent) peut commencer simplement par « que ».


 

Exemples avec une seule causale :


Il a vu le dentiste parce qu’il a une carie.

(Le verbe « a » est conjugué à l’indicatif).

La subordonnée « parce qu’il a une carie. » débute par le subordonnant « parce qu’ ».

Elle indique la raison pour laquelle il consulte le dentiste.

(La raison de l’action).

C’est donc une proposition subordonnée de cause à l’indicatif. (causale).

 


Il a consulté le médecin parce qu’il aurait la grippe.

(Le verbe « aurait » est au conditionnel).

La subordonnée « parce qu’il aurait la grippe » débute par le subordonnant « parce qu’ ».

Elle indique la raison pour laquelle il consulte le médecin.

(La raison de l’action).

C’est donc une proposition subordonnée de cause au conditionnel. (causale).

Exemples avec 2 causales :



Il a vu le dentiste parce qu’il a une carie et qu’il a mal aux dents.

Ici, nous avons 2 subordonnées de cause, l’une derrière l’autre.

La 2 ème commence simplement par le mot « qu’ ».



La subordonnée circonstancielle de conséquence


 La proposition subordonnée circonstancielle de conséquence (appelée aussi consécutive) est utilisée pour exprimer le résultat atteint ou l’effet obtenu (par l’action de la proposition dont elle dépend).

 


Elle peut commencer par : si bien que, de façon que, de sorte que, au point que, si… que, tellement… que, tant… que, à tel point que, assez… pour que, trop… pour que, etc.

 


Elle se conjugue à l’indicatif si l’action est effectivement réalisée ou au conditionnel si le résultat de l’action est une hypothèse.


Exemples :


Il a mal aux dents si bien qu’il a vu son dentiste.


Le verbe « a » est conjugué à l’indicatif. (Il est certain qu’il a vu le dentiste).

La subordonnée commence par « si bien que ».

Elle exprime la conséquence de la principale. (Il a vu le dentiste.)

C’est bien une subordonnée de conséquence. (Appelée aussi consécutive.)

 


Il a tellement mal aux dents qu’il aurait vu son dentiste.

Le verbe « aurait » est au conditionnel car il n’est pas certain qu’il ait vu le dentiste.

La proposition subordonnée commence par « tellement… qu’ ».

Elle exprime la conséquence de la principale. (Il aurait vu le dentiste.)

C’est bien une subordonnée de conséquence. (Appelée aussi consécutive.)


La proposition subordonnée circonstancielle de comparaison


La proposition subordonnée circonstancielle de comparaison (appelée aussi comparative) est utilisée pour comparer. Elle peut exprimer une ressemblance, une dissemblance, une égalité, une inégalité, une proportion… .

Elle peut commencer par : « Comme, de même que, ainsi que, autrement que, autant que, plus que, moins que, plutôt que ». Ou bien par : aussi … que, le même … que, autant … que, plus … que, moins … que, autre … que, d’autant plus … que, d’autant moins … que, etc.


Elle se conjugue à l’indicatif, au conditionnel et rarement au subjonctif. Souvent, il n’y a pas de verbe.

Exemples :

Il est aussi menteur que son frère l’est.

Ici, on compare 2 faits à l’indicatif.

Il est aussi menteur que son frère le serait.

Ici, on compare 2 faits au conditionnel.

Il est aussi menteur que son frère puisse l’être.

Ici, on compare 2 faits au subjonctif.


Autres exemples :

Il nage comme un poisson nage dans l’eau.

Ce chien mange bien plus que Rocky ne mangeait.


Qu’est-ce qu’une proposition subordonnée de comparaison elliptique ?

Souvent la subordonnée comparative n’a pas de verbe conjugué exprimé pour éviter les répétitions du verbe. On dit que le verbe est élidé (sous-entendu) et que la proposition subordonnée de comparaison est elliptique.

Exemples :

Il joue au football comme un professionnel.

Ce boulanger vend du pain aussi bon que le boulanger d’en face.

Ici, dans les propositions subordonnées, il n’y a pas de verbe conjugué exprimé.

Cela permet de ne pas répéter le verbe dans la subordonnée et donc de ne pas alourdir les phrases.

Ces subordonnées expriment bien des comparaisons.

Ces sont des comparatives elliptiques.


La proposition subordonnée circonstancielle de concession


La proposition subordonnée circonstancielle de concession (appelée concessive) est utilisée lorsqu’un fait ou une action n’entraîne pas le résultat attendu. Elle exprime la contradiction entre 2 faits qui semblent pourtant liés dans une relation de cause à effet.

Elle commence par : alors que, tandis que, bien que, quoique, loin que, sans que, quand bien même, alors même que, même si, encore que.

Elle se conjugue à l’indicatif ou au subjonctif. Souvent il n’y a pas de verbe conjugué. On dit alors que la proposition est elliptique.


Exemples :


Même s’il pleut, il sort dehors.

La cause (Il pleut.) n’a pas l’effet prévu. (Il sort dehors malgré tout.)

La proposition subordonnée est bien une proposition subordonnée de concession.

 Elle commence par « Même s’ ».

 

Bien qu’il soit malade, il sort    /      Bien que malade, il sort.

Ici, la cause (Il est malade.) n’a pas l’effet attendu. (Il sort malgré tout.)

Les deux subordonnées commencent par « Bien qu’ ».

Ce sont bien des concessives.

Notez que la deuxième proposition subordonnée est elliptique car le verbe n’est pas exprimé.

Attention !

Il ne faut pas confondre la concessive et l’oppositive. Dans une proposition subordonnée circonstancielle de concession, les faits semblent liés entre eux par une relation de cause à effet. Dans une proposition d’opposition, les faits sont complètement indépendants.


Exemples :


Bien que fatigué, il travaille. (Concession car l’effet produit est inattendu.)

Il travaille déjà alors que sa femme dort. (Opposition de faits indépendants.)


La subordonnée circonstancielle d’opposition


La proposition subordonnée circonstancielle d’opposition (appelée aussi oppositive) est utilisée pour exprimer l’opposition avec ce qui est dit dans la principale.

On l’utilise pour mettre en relief deux faits et pour frapper les esprits.

Elle commence par : « quand, alors que, tandis que, pendant que, bien loin que, sans que, au lieu que ».


Exemple :


Elle a les yeux bleus, alors que ses frères ont les yeux gris.

La subordonnée commence par « alors que ».

Elle exprime une opposition entre 2 faits.

Elle est utilisée pour mettre en relief la différence de couleur des yeux et frapper les esprits.

C’est une proposition subordonnée d’opposition.

Attention !

 

Il ne faut pas confondre la concessive et l’oppositive. Dans une proposition de concession, les faits semblent liés entre eux par une relation de cause à effet. Dans une proposition d’opposition, les faits sont complètement indépendants.


Exemples :

Bien que fatigué, il travaille.

La proposition « bien que fatigué » est une subordonnée de concession car l’effet produit est inattendu.

Il travaille déjà alors que sa femme dort.

La proposition « alors que sa femme dort » est une opposition car les faits sont indépendants entre eux.


La proposition subordonnée circonstancielle de condition

La proposition subordonnée circonstancielle de condition (appelée conditionnelle) est utilisée lorsqu’un fait ou une action est nécessaire avant de réaliser un autre fait ou une autre action.


Elle commence par : si, à condition que, en supposant que, à moins que ….


Si elle commence par le mot « si », la conditionnelle est conjuguée à l’indicatif. Si elle commence par « à condition que, en supposant que, à moins que … », elle est conjuguée au subjonctif.

Exemples :

Si elle n’est pas malade, elle jouera dehors. (Commence par « si », à l’indicatif.)

Elle jouera dehors à moins qu’elle ne soit malade. (Commence par « à moins que, au subjonctif.)

L’action de jouer dehors ne sera réalisée qu’à la condition qu’elle ne soit pas malade.

Les subordonnées sont donc des propositions subordonnées circonstancielles de conditions.

 

Quelques erreurs fréquentes à éviter

On n’emploie jamais le conditionnel après le mot « si ».

Il ne faut pas confondre la conditionnelle avec une proposition interrogative directe.


Exemples :

Si tu réviserais plus…

Cette proposition est incorrecte car il n’y a jamais de conditionnel après le mot « si ».


Je me demande si elle viendra.

La proposition subordonnée « si elle viendra » n’est pas une conditionnelle.

C’est une proposition interrogative indirecte.

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